Le Naturaliste

Bonjour à tous,

Dans une zone marécageuse au sein d’un petit bois, près de chez moi, l’eau s’écoule lentement. Elle est limpide.
Mais le fond, où j’ai fait le prélèvement, comporte pas mal de déchets végétaux.
Après un premier traitement à l’eau de Javel et ensuite, à chaud, à l’acide chlorhydrique il reste encore beaucoup d’intrus !
A ce stade j’ai recherché les diatomées. Parmi celles-ci une a attiré particulièrement mon attention…
Je suppose qu’elle est entière et vue un peu en oblique. Ce qui donne un peu une idée de sa grande épaisseur.
Je crois qu’il s’agit de la famille des CAMPYLODISCUS.
Mais ensuite il y a tellement de variété que je m’y perds !
J’hésite entre une Ernatus (Grev) ou une Kilonianus (Grev) ou encore Angularis (Grev)
Un avis de l’un ou de l’autre me serait précieux !
Amitiés à tous

Jean-Pierre

Bonjour Jean-Pierre,

Je ne peux certainement pas t'aider, mais je suis étonné par le fait que tu arrives souvent à nous présenter des formes de diatomées peu communes, en tout cas pour l'ignare que je suis.
Merci pour ces découvertes.

Cordialement.

Daniel

Bonjour à tous; Jean-Pierre

Comme Daniel je trouve que ton travail est remarquable !
Pour cette Campylodiscus, je dirais C.hibernicus Ehrenberg qui se caractérise par une aire centrale occupée par une ponctuation aléatoire, des stries radiées assez larges au nombre de 10 à 20 / 100µm .
La tienne en possède environs 18/100 µm.

Bonjour à tous,

Je suis retourné hier dans le petit bois appelé le Kisendael où j’avais trouvé une CAMPYLODISCUS hibernicus au mois de juillet.
Au même endroit, Oh surprise, j’ai trouvé la même diatomée mais en quantité importante et il me fut loisir de les observer vivantes.
Mais qui dit vivante pour ce type de Protiste est un réel problème pour le photographe.
Elles lui font la nique et se modifient sans cesse et ce très rapidement.
En voici quelques unes ; parfois elles évoluent en duo.
Afin de les saisir avec un peu de netteté j’ai du augmenter l’éclairage mais alors elles ont tendance à aller se cacher à l’ombre de déchets végétaux.
PS. J’hésite à les monter sous résine car je risque de ne plus les retrouver dans les différentes formes ou elles se sont présentées sous leurs plus beaux jours.
Et puis c’est si beau d’admirer leurs ballets !
Amitiés à tous

Jean-Pierre

Bonjour Jean Pierre
belle observation...les deux derniers pourraient même tromper l'observateur car leur posture est carrémentsimilaire à celle d'une Surirella spiralis!

Bonjour à tous,

Merci André pour tes divers commentaires.
Et merci Daniel pour tes compliments: à force de parcourir les sites humides à toutes les occasions que se présentent et beaucoup d'obstination, on a parfois la chance avec soi!
Je suis intrigué par la structure de la CAMPYLODISCUS hibernicus.
La première image, en noir et blanc, montre le frustule de cette diatomée.
Ce frustule est l’élément en silice, donc rigide de la diatomée.
Mais cette diatomée se présente vivante sous des formes très variables qui vont jusqu’à une spirale ou hélice !
Lors de l’observation, on ne retrouve pas dans l’image la surface d’un diamètre de 100 µm du frustule.
A ces stades que devient son squelette en silice rigide?
Merci à toute aide pour m’éclairer.
Amitiés à tous

Jean-Pierre

Bonsoir Jean Pierre

D'après ta question j'ai l'impression que tu te demandes si Campylodiscus se balade dans l'eau à la façon d'une raie?
Comme tu le postules, sa structure est en silice et donc ne se déforme pas.
Ce qui nous trouble c'est qu'en vue valvaire elle parait être plus ou moins ronde alors qu'en vue connective elle va d'une petite selle vers une spirale.
Ta première photo(avec chloroplastes) l'illustre bien
Comme sa surface valvaire est en forme de selle , tout dépend de l'angle sous lequel on l'observe en vue connective.
Je te joins les schémas de Bourrelly illustrant cette diatomée
4,5,6,7 correspondent à des vues de la même C.hibernicus...

Bonjour André,

Les images que tu m'as envoyées m'ont ouvert les yeux et bien comprendre: merci.
Et voici une dernière image de cette belle diatomée (traitement en cour)
Amitiés à tous

Jean-Pierre

Bonjour à tous,

Depuis ma dernière intervention « l’eau à coulée sous le pont ».
La précédente photo que j’avais présentée n’est pas une Campylodiscus mais bien une Surirella spiralis. C’est Dominique P. qui m’avait ouvert les yeux.
En fait les unes et les autres se retrouvent dans les prélèvements que j’ai fais dans ce ruisseau.
Voici les 2 Campylodiscus noricus variété hibernica (Ehr).
Elles ont nécessité la prise de nombreuses images car elles sont très épaisses.

La première commence à se présenter en vue connective. La deuxième est en vue valvaire. Amitiés à tous

Jean-Pierre