Le Naturaliste

Bonjour,
Cet arbrisseau buissonnant mesure 1,5 m de hauteur en abondante floraison blanche dans mon jardin (Percy, Manche)
Il perd actuellement ses pétales en masse.
Les feuilles acaules sont opposées 2 à 2 en verticilles serrés (parfois tellement que l'on croirait presque à des verticilles de 4).

Fleur : 4S + 4P soudés + 2E
J’avais déjà pensé à une éricacée mais sans conviction...

Quelques clichés : Qu'en pensez-vous chers botanistes du forum ?
ps. Si vous souhaitez une dissection florale, je la ferais volontiers.
ps. bis j'ignore l'origine de ce végétal [/color]

Bonjour Yves
Oui, il faut passer par la dissection de la fleur pour voir où sont insérés les filets des étamines ( sur le réceptacle , au bas de la corolle ou sur le tube de la corolle)
Voir si l'ovaire est supère, c'est à dire libre au fond du tube du calice ou infère, adhérent au tube du calice

Salutations distinguées à vous deux !

Une Véronique arbustive peut-être (Plantaginacée) ?

As-tu essayé de passer tes images dans PlantNet?

Bonjour à tous,
cela fleure bon la Nouvelle-Zélande. Perso, je dirais une Hébé, peut-être Hébé albicans, ou un cultivar hybridé...

Bonsoir André, Sylvain, Alain, merci pour vos réponses.

J'avais oublié de signaler que les feuilles sont persistantes, c'est réparé.
Bien, les filets des étamines adhèrent au tube de la corolle sur leur tiers basal (marqué par le segment orange) : L'ovaire est nettement supère : Il est entouré mais pas soudé au calice : Enfin, il est constitué de deux carpelles soudés à placentation axile : La formule florale est donc : K4 +[C4] + A2 + G[2] sup. ce qui est dans les clous de certaines scrofulariacées...

Le genre Hebe ou véroniques arbustives est très compatible en effet (Scrofulariacées ou à présent Plantaginacées) avec mon arbrisseau. Il y a une centaine d'espèces décrites (Nouvelle-Zélande, Nouvelle Guinée, Australie, Amérique du Sud)
L'Encyclo. de A à Z des plantes et fleurs de Jardin de Bordas (version fr. de The RHS AZ Encyclopedia of garden plants) donne 20 espèces décrites et plus de 40 hybrides, cultivars aux dénominations foisonnantes, parfois savoureuses, parfois légèrement ridicules.

Dans tout cela, je retiens :
-Hebe albicans de N.Z. mais le type ne dépasse guère 60 cm de hauteur. Il s'agirait d'un cultivar plus vigoureux alors.
-Hebe rakaiensis de N.Z. itou, plus grand et dont la forme des inflorescences, leur densité et l'implantation foliaire conviendrait mieux.
pour votre sagacité.

C'est tout pour le moment.

ps. j'ai essayé le PlantNet avec un cliché d'inflorescence à la bino. Le bougre me donne bien des véroniques et même une véronique arbustive. Ce n'est pas pour cela que je m'en vais me ruer sur cet outil. Nous nous accorderons sans aucun doute à dire que les échanges entre naturalistes ont quand même une autre allure !
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Salut tous et bravo à Maraussan !

Yves, Plant Net t'aurais permis de trouver rapidement la famille...

Par ailleurs, sur ta première photo en haut à gauche, on voit les feuilles d'une Ailante, petit arbre toxique qui est une vraie vérole qui se reproduit en drageonnant sous terre... Si c'est le seul pied, tu peux encore intervenir, sinon prépare toi à avoir une bosquet qui s'étendra d'année en années.Le Faux vernis du Japon est un champion de la guerre biochimique...

Bonjour à tous

Bravo à Sylvain et Alain pour la bonne piste !

De mon côté avec les détails de la fleur et avec mes flores françaises, on a du mal à arriver dans les Scrophulariacées famille à laquelle appartenaient les véroniques .
Avec ses 2 étamines insérées sur la corolle, celle-ci gamopétale, un ovaire supère,il faut considérer la plante comme herbacée pour y arriver !

André, ce n'est pas pour rien sans doute que les Hebe ne sont plus considérés comme des Scrophulariacées (Scrofulariacées) mais à présent placés dans les Plantaginacées. La RHS parlait encore de Scrofulariacée dans les années 90.
J'ai lu itou que Hebe albicans s’appelle maintenant Veronica albicans. On n'arrête pas la valse de la taxonomie

Sylvain, voici l'arbuste (8 m de haut at home) qui pousse près de notre Hebe. C'est très drageonnant en effet mais le feuillage décoratif est superbe en automne, flamboyant même. Malgré ses repousses nombreuses, on se débarrasse assez facilement des rejets par simple tonte. Je te laisse vérifier sur PlantNet qu'il s'agit bien de Ailanthus...
ps. à propos de PlantNet, j'entendais il y a peu un médecin,lors d'une émission médicale très connue, dire qu'il y a depuis la vulgarisation de cet outil une recrudescence importante des intoxications alimentaires. Des quidams, faisant confiance à la reconnaissance photo, ingèrent des plantes vénéneuses (des phanérogames mais aussi des champignons). C'est point trop futé.
Je répète qu'il est beaucoup plus formateur d'utiliser les flores ou les grands livres de botanique que de consommer de l"intelligence artificielle*.
Ainsi pour ton "ailanthe" j'avais utilisé, il y a quelques éons, les "Arbres d'Europe occidentale" et les "Arbustes d'Europe occidentale" de J. BROSSE, collection Bordas Nature, un régal avec des aquarelles prodigieuses (et pas de vulgaires photos). Là, c'est de la publicité pour des œuvres d'art et de précision documentaire.

* consommation qui peut se révéler invalidante à vie ou même létale.

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Yves, je suis bien d'accord avec toi... (pour PlantNet)

Disons que c'est un outil pratique pour trouver la famille, mais ensuite, les flores spécialisées sont absolument indispensables. Chez moi à Leucate, il y a tellement de plantes exotiques plantées volontairement, ou envahissantes..., que pour moi, c'est un outil pratique pour avancer sur la détermination. Ces couillons ont même planté des hypertoxiques comme le Sumac de Virginie - Rhus typhina ou Brugmansia arborea...

J'ai beaucoup fréquenté les légumes sauvages et la phytothérapie, mais je ne joue avec qu'à coup sur... Mâcher des feuilles de plantains pour faire un emplâtre sur un bobo d'enfant, c'est bien pratique !

Bonjour les botanistes !
Pour la fleur blanche tout est dit ... l' expérience est bien utile pour les ornementales si on n'a pas gardé les étiquettes !
Pour l'arbuste à grandes feuilles imparipennées, je ne sais ce qu'en dit "Plantnet". Jusqu'ici j'appelais ça un "Sumac de Virginie" Rhus coriaria, peut-être que le nom a changé ou que je me trompe ?
Demain selon la météo, nous nous lançons à la chasse au Brachypode à deux épis et à l' Aegilops geniculata, peut-être au Polypogon de Montpellier, toutes très rares car sans quitter le Périgord !
Bonne journée
Jean-François