DaePat a écrit :
Ci-joint une image obtenue plus récemment que la précédente avec des détails qui, malgré un épouventable chromatisme, ...
Bonjour à tous,
cette remarque est intéressante et mérite d'être nuancée.
Tout spécimen (tests de silice des diatomées, cellulose des algues...) inclus dans un milieu (air, eau, résines de montage définitif...) présente un différentiel d'indice optique.
Le spécimen est visible du fait de ce différentiel, sinon il serait invisible. Hélas, la propriété de ce différentiel est un effet de prisme qui décompose la lumière. Le meilleur des objectifs n'y pourra rien, il traite les données qu'il reçoit. Plus le différentiel d'indice est grand, plus l'effet est marqué.

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Certes, si intrinsèquement l'objectif est lui-même affligé d'aberrations chromatiques,
les défaut se cumulent.
Une des solutions employées pour améliorer la définition globale consiste à monter un spécimen après coloration dans sa masse, dans un milieu d'indice optique identique -ou tout du moins proche- à celui du spécimen. La visualisation du spécimen se fait alors par l'absortion de couleurs, et non plus par différentiel d'indice. (**)
Autre solution classique pratiquée depuis depuis les temps les plus reculés, limiter la gamme de couleurs qui illuminent le spécimen, via un filtre. On coupe en général les radiations du rouge au jaune, on garde les verts et bleus.
D'autre-part, lorsque l'on est confronté à ce genre d'artéfact, on peut toujours convertir en gamme de gris le document, et selon le cas, augmenter le contraste et la netteté. Les annotations de mesures sont portées après.

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(**) c'est la pratique mise en oeuvre en histologie, quelle soit animale, humaine, ou végétale, les coupes ultra-minces sont décolorées, puis colorées chimiquement à l'aide de réactifs sélectifs. Il n'y a plus d'artefacts chromatiques (du fait de l'épaisseur des spécimen, et de l'indice du milieu de montage utilisé) par effet de prisme mais seulement absortion lumineuse différentielle. On peut dès lors atteindre les limites de la résolution classique, aux environs de 0.14 micro-mètre. Avec du bon matériel.